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séminaire en visioconférence de Jais Adam-Troian – Mardi 6 avril à 14h.

Résumé :  “Nous ne sommes pas dans le même camp, madame !” :  une perspective intergroupe sur le mouvement des Gilets Jaunes en France.

Après plus de deux ans d’existence, le mouvement des Gilets Jaunes (GJ) en France est toujours actif – bien que sporadiquement. Cette longévité reste surprenante, tout comme le niveau de violence policières et manifestantes (dépassant ceux de mai 68). La capacité du mouvement a agréger la colère des membres du « premier parti de France » a celle des extrémistes de droite et de gauche reste inédite dans l’histoire politique récente. Pour rendre compte de ces spécificités, nous proposons une analyse empirique des GJ sous l’angle croisée des théories de l’identité sociale et de la régulation de la menace. Nous passerons successivement en revue une série de travaux empiriques récents démontrant 1) le rôle des réseaux sociaux dans la formation de l’identité GJ 2) que l’identification sociale prédit de manière transpartisane l’adhésion a et les actions pour « la cause » GJ 3) le pouvoir de radicalisation pro-GJ des sentiments d’humiliation et d’anomie dans la population 4) les effets délétères des violences policières sur les GJ exposes et leur santé mentale. Pris dans leur ensemble, ces travaux suggèrent que le mouvement GJ peut être compris comme une forme de conflit « larvé » entre une partie des citoyens et l’Etat.  Nous ouvrirons la discussion autour des implications de cette analyse en termes d’intractabilité, de processus de victimation et de risque terroriste.

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séminaire en visioconférence de Jais Adam-Troian - Mardi 6 avril à 14h.

Résumé :  “Nous ne sommes pas dans le même camp, madame !” :  une perspective intergroupe sur le mouvement des Gilets Jaunes en France.

Après plus de deux ans d’existence, le mouvement des Gilets Jaunes (GJ) en France est toujours actif – bien que sporadiquement. Cette longévité reste surprenante, tout comme le niveau de violence policières et manifestantes (dépassant ceux de mai 68). La capacité du mouvement a agréger la colère des membres du « premier parti de France » a celle des extrémistes de droite et de gauche reste inédite dans l’histoire politique récente. Pour rendre compte de ces spécificités, nous proposons une analyse empirique des GJ sous l’angle croisée des théories de l’identité sociale et de la régulation de la menace. Nous passerons successivement en revue une série de travaux empiriques récents démontrant 1) le rôle des réseaux sociaux dans la formation de l’identité GJ 2) que l’identification sociale prédit de manière transpartisane l’adhésion a et les actions pour « la cause » GJ 3) le pouvoir de radicalisation pro-GJ des sentiments d’humiliation et d’anomie dans la population 4) les effets délétères des violences policières sur les GJ exposes et leur santé mentale. Pris dans leur ensemble, ces travaux suggèrent que le mouvement GJ peut être compris comme une forme de conflit « larvé » entre une partie des citoyens et l’Etat.  Nous ouvrirons la discussion autour des implications de cette analyse en termes d’intractabilité, de processus de victimation et de risque terroriste.

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